Est-ce que quelqu’un écoute?

Par Alain Roy
La semaine passée, deux activités particulières ont permis de souligner à nouveau (c’est presque une tradition) l’impact de la pauvreté et surtout, l’ampleur des besoins.

Le rallye de sensibilisation à la pauvreté et l’opération Coup de Cœur permettent de faire connaître certains visages de la pauvreté, mais il manque un petit quelque chose!!! Le vrai constat, c’est que les moyens pour bien aider sont souvent connus, mais non financés.  Parmi les solutions, il faudrait juste supporter honnêtement les organismes terrain pour qu’ils puissent agir. Les gens de la région sont généreux, soyons-en fiers. Demandons maintenant aux instances politiques de respecter cette générosité et d’assumer leur rôle.

Lors du rallye de sensibilisation à la pauvreté, les participants ont pris connaissance, sous la forme d’un jeu de rôles, des problèmes rencontrés régulièrement par certaines personnes démunies. Ils ont surtout constaté, et ils l’ont bien rapporté lors des échanges, la richesse des ressources communautaires rencontrées sur leur parcours. Les organismes communautaires vivent la réalité des gens, ils sont présents avec eux, dans leur quotidien. Pas surprenant que les activités, les conseils, les services, l’accueil de ces groupes soient de qualité et répondent dans la mesure du possible à leurs besoins, ils sont construits en fonction des personnes qui les fréquentent.

L’opération coup de cœur permet de récolter une partie des sommes nécessaires pour offrir une aide alimentaire à des personnes qui n’ont pas la capacité de pourvoir au minimum.

J’entends les préjugés, je perçois aussi qu’ils viennent souvent de personnes qui ne prendraient jamais une journée de leur temps pour « expérimenter » l’aide directe aux personnes les plus vulnérables. Comprenez qu'au delà de la générosité des gens, il faut un cadre général qu’une personne d'un organisme devra appliquer, recevoir les bons commentaires et accepter les moins bons.

Bien entendu, les yeux et les cœurs sont dirigés vers les enfants qui ont faim, vers les femmes violentées, vers les hommes isolés, vers les personnes qui sont incapables de reprendre le contrôle de leur vie. Mais n'oublions pas que pendant ce temps, les travailleuses et travailleurs des organismes communautaires de la MRC des Sources sont des acteurs de premières lignes qui réussissent au quotidien des petits miracles. Toutefois, ils sont débordés. Les besoins sont trop nombreux et quoi de plus frustrant que de savoir quoi faire, mais d’être incapable de l’offrir.

C’est ça la réalité des travailleuses et travailleurs, pas besoin d’une tape dans le dos, ce qu’ils veulent, c’est la capacité d’agir. J’espère que personne ne sera assez malhonnête pour en demander plus à ces groupes sans leur donner les moyens financiers d’y répondre.


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