Les organismes communautaires de la
MRC des Sources sont inquiets des décisions prises par le Gouvernement du
Québec. Bien que l’intention d’équilibrer les finances du Québec soit partagée
par plusieurs, les moyens choisis le sont un peu moins. Nous sommes à même de
constater que de nombreuses décisions auront un impact négatif pour les
personnes les plus vulnérables de notre communauté. Comment accepter que les
personnes qui n’ont pas de marge de manœuvre fassent les frais de l’exercice de
l’équilibre budgétaire?
L’augmentation du coût de la vie, pour
les personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, ce n’est pas une
statistique, un pourcentage, c’est des repas de moins. L’augmentation des coûts
d’Hydro pour une personne démunie vivant en ruralité, c’est moins d’argent pour
se déplacer, c’est un risque accru d’isolement. Une diminution de financement
du réseau scolaire, c’est un peu moins d’aide pour un élève en difficulté, un
risque accru de décrochage. La liste pourrait s’allonger et l’impact des
décisions sera de plus en plus visible au fil des prochains mois.
Déjà les groupes communautaires
constatent l’effet négatif de certaines décisions. Le climat de négativisme, le
peu d’espoir et les préjugés touchent les gens. La promesse de l’équilibre
budgétaire, de la création d’emploi dans le Grand Nord, de l’augmentation
possible des cotisations au REER et de futures baisses d’impôt ne donnent pas
d’espoir. Est-ce à dire que l’écart entre les riches et les pauvres sera encore
plus grand?
Le 1er mai prochain, les
organismes communautaires de la MRC des Sources iront rencontrer la députée
libéral Karine Vallières pour lui faire part de leurs préoccupations. La course
à l’équilibre budgétaire ne doit pas se faire au détriment du filet social du
Québec. Nous savons que d’autres solutions sont possibles, pourquoi ne pas oser
s’y attarder.
Couper
le dessert après un bon souper, cela n’a pas le même impact que d’enlever les
nouilles et les légumes de la seule soupe de la journée!