L’économie sociale et la CDC des Sources

Depuis dix ans, la CDC des Sources, mandataire du volet économie sociale, accompagne les entrepreneurs sociaux dans le développement de leurs projets. Mandatée par le CLD, nous avions la responsabilité de rencontrer les entrepreneurs, d’entendre leurs idées de développement, d’évaluer si nous étions en présence d’un projet d’économie sociale, de les accompagner dans le développement d’affaire, de les conseiller et de les faire cheminer vers les sources de financement disponibles. De plus, nous offrions du support technique pour faciliter la vie associative. Nous pouvons vous assurer qu’au cours de ces dix années, nous en avons rencontré des promoteurs enthousiasmes, enflammés, rêveurs. Tous habités de la même passion, améliorer un service essentiel à leur yeux.

Nous devons en parler au passé puisque c’est terminé. Compressions obligent, le mandat d’accompagnateur des entreprises d’économie sociale nous est retiré. Pour la CDC, cela représente une perte de revenu de 14 000 $ annuellement. Au cours de ces années, nous avons appris à bien connaître les promoteurs de la région, à ajuster notre support selon les besoins spécifiques de leurs entreprises. Nous avons tissé des liens avec des partenaires locaux, régionaux et nationaux pour offrir le maximum de possibilité au développement des projets. Au cours de ces belles années, nous avons connu des succès et des échecs, nous avons vu les possibilités qu’offre un support technique et financier adapté et nous avons aussi constaté les limites de nos moyens.

La CDC continuera de souligner l’importance de soutenir ce secteur d’activité. Nous continuerons de reconnaître que les personnes qui permettent le développement de ces entreprises d’économie sociale sont essentielles pour assurer la qualité de vie d’un territoire. Lorsque nous visitons d’autres régions du Québec, les gens nous parlent du P’tit Bonheur, du Camp Musical, du Symposium des arts et de la Mante du Carré. Les services aux individus seraient fort différents sans les deux CPE du territoire, sans la Ressource en Entretien Ménager, sans la résidence Monfette et sans les Bouts d’Choux de FamillAction. Le secteur commercial est dynamique grâce à la Coopérative d’alimentation « Coop Métro », à la Coop funéraire, à la Coop agricole qui abrite Unimat, au club Chasse et Pêche Larochelle et à la Ressourcerie de la Croisée. Notre paysage culturel et sportif est riche grâce, entre autre, au Centre Récréatif d’Asbestos, à la Source d’Arts, au Mont-Ham et la Meunerie de St-Adrien. Une liste incomplète mais qui démontre comment l’économie sociale peut agir sur un milieu.

Alors que nous voulons diversifier l’économie de la région, il sera important de laisser une place au développement collectif. Ce sont des entreprises génératrices d’emplois et elles investissent dans le capital humain. Nous sommes riches, collectivement, de ces entreprises. Au cours des prochains mois, la MRC des Sources devra faire des choix dont celui du support à l’économie sociale. Le contexte financier découlant du pacte fiscal transitoire crée de l’incertitude. Nous savons que les agents de développement sectoriels peuvent accompagner les entrepreneurs sociaux, mais nous ne savons pas quels seront les outils de financement disponibles.

À la CDC, nous avons toujours à cœur le développement de l’économie sociale, une économie proche des citoyens de la région. Nous continuerons, à la mesure de nos capacités et de notre marge de manœuvre à supporter les initiatives découlant d’une volonté d’un groupe de citoyen désirant intervenir positivement.

par Alain Roy

Victimes des compressions…

Le couperet est tombé. Après les rumeurs, les justifications comptables, l’incertitude, ce matin, dans les bureaux du CLD et de la MRC, les effets du nouveau pacte fiscal sont bien réels. Pour cinq personnes la nouvelle est difficile, leurs services ne sont plus requis. En fait, ce sont les moyens financiers pour maintenir le lien d’emploi qui ne sont plus disponibles. Des personnes qui ont travaillé à développer la région, qui ont exécuté leurs tâches consciencieusement. Ce n’est pas par incompétence ou par manque de travail que ces personnes se retrouvent sans emploi, c’est par des choix faits ailleurs, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec eux. Aujourd’hui nous ne parlons pas de chiffres, mais bien d’humains, d’amis et de collègues. Des personnes qui ont des responsabilités, des engagements financiers, des enfants. Des personnes qui ont participé au développement de la MRC des Sources.

Pour les autres, un petit soupir de soulagement avec un petit malaise, il faut bien l’avouer. Il faudra rapidement gérer le changement, être professionnel, faire comme si la situation était normale. Pourtant ce sont des collègues, des amis qui vivent une situation très difficile. Les travailleurs et travailleuses de la « nouvelle MRC » n’ont pas fait le choix de cette situation. Ils la subissent sans avoir le droit d’être fier de leur promotion, de la préservation de leur emploi.

Ceux qui ont été contraint de prendre ces décisions ne l’ont pas fait de gaieté de cœur. L’exercice est pénible, décider et annoncer à des personnes que leur emploi se termine. Pas pour des raisons d’incompétence, pas pour cause de fautes graves, pas pour mettre en œuvre une réorganisation planifiée, mais pour des raisons financières imposées unilatéralement par un niveau de gouvernement supérieur. Ceux qui ont réellement pris la décision, Messieurs Couillard, Coiteux et Leitao, n’étaient pas ici ce matin pour serrer la main de ceux qui recevaient cette mauvaise nouvelle.

Pour la CDC, ces changements ne sont pas sans conséquence. Nous sommes des complices, des organisations complémentaires qui ont un même objectif soit d’améliorer la qualité de vie sur le territoire de la MRC des Sources. Nous avons appris à travailler ensemble, à construire des collaborations pour favoriser l’atteinte d’objectifs partagés. Notre MRC est trop petite pour s’ignorer et les défis trop grands pour être corporatif. Nous partageons la douleur de la réalité d’aujourd’hui, pour ces personnes qui voient leur réalité changer brusquement. Nous comprenons que les travailleurs et travailleuses des milieux ruraux occupent des postes fragiles, les chiffres sont contre nous.

Nous ne pouvons pas être contre tout changement. Les structures peuvent changer si cela permet d’améliorer la façon de rendre un service, d’augmenter l’efficacité, de s’ajuster aux nouvelles réalités. Mais présentement, nous avons plutôt l’impression que les choix sont purement financiers, sans distinction sur la réalité des milieux qui doivent les subir. 

par Alain Roy

Il était une fois, l'austérité... une histoire différente de ce que l'on entend depuis un certain temps!!

Le 23 octobre 2014, plus de 160 représentants du milieu communautaire estrien se réunissent pour une journée d’information et d’appropriation sur le thème « L’Austérité : des impacts sur le milieu communautaire? »
 
Voici la présentation sur l'austérité de M. Éric Pineault, professeur au département de sociologie de l'UQAM, qui a un doctorat en sciences économiques et sociologie.
 
 

Une délégation de la CDC de Sources rencontre Mme Vallières, députée de Richmond

Lundi le 3 novembre, une délégation de la CDC de Sources a rencontré Mme Karine Vallières,  députée du comté de Richmond, pour discuter des craintes et des attentes des organismes communautaires membres de la CDC. Avec le discours d’austérité qui prend beaucoup de place dans les médias, les membres du conseil d’administration ont cru nécessaire de rencontrer la députée pour faire valoir certains éléments. La demande de rencontre a été acceptée et celle-ci a été cordiale et respectueuse. Trois grands thèmes ont été abordés, voici le résultat

Craintes des organismes communautaires considérant les différentes rumeurs de coupures : Le climat d’austérité apporte son lot d’incertitude pour les groupes communautaires. La première crainte étant liée à leur financement et la deuxième portant sur les mesures qui permettaient de développer des projets structurants (FDR, PAGSIS, Économie sociale, pacte rural et autres ententes). À ce sujet, Mme Vallières nous assure que, pour le moment, aucune coupure d’aide financière aux groupes communautaires n’est envisagée. Selon ses dires, chaque dollar investi dans le communautaire est « étiré au maximum » et ce constat semble partagé par ses collègues. Les changements dans les structures ne devraient pas avoir d’impact sur les services directs et en ce sens, les ententes de services devraient être respectées. Madame Vallières nous invite à communiquer avec elle, si nous constatons une diminution dans les services à la population. Toutefois, il faut reconnaître que certains fonds de développement seront affectés et que cela pourrait se répercuter sur le travail des organismes qui les utilisaient pour offrir des services à leurs membres.

Les organismes communautaires constatent déjà l’effet négatif de certaines mesures sur la réalité des personnes les plus démunies : Au quotidien, les travailleurs et travailleuses des organismes communautaires rencontrent des membres ayant de plus en plus de difficultés. Chaque augmentation de frais comme l’électricité ou le repas d’un enfant à l’école, diminue la marge de manœuvre financière. La pression augmente et il est difficile, pour les organismes, de répondre à la demande. Mme Vallières nous souligne que l’aide direct ne devrait pas être affecté par les choix actuels. La situation économique du Québec oblige le gouvernement à poser des gestes importants qui causeront des désagréments, mais que la volonté est de protéger les services à la population. La période de changement qui s’amorce dans les structures devrait se faire sans avoir d’impact direct sur les personnes. Toutefois, la CDC rappelle que les effets indirects, que ce soit un ralentissement de services ou la perte d’un programme d’aide financière qui permet de soutenir une ressource spécialisée, font craindre des temps difficiles.
 
La CDC souligne aussi l’importance, dans les milieux ruraux, de préserver l’accès aux services : En santé et en éducation, l’éloignement de la prise de décision vers les grands centres urbains laisse craindre que la réalité des milieux ruraux ne soit pas tenue en compte. Il est nécessaire de maintenir une instance locale qui permet de bien représenter les intérêts des milieux ruraux. Cela permet aussi aux représentants des organismes de maintenir une concertation nécessaire pour l’amélioration des services offerts. Dans le milieu du développement, tout semble se diriger vers les élus municipaux locaux. Encore une fois, les organismes craignent une concentration des pouvoirs. Alors que les municipalités font face à des difficultés financières, la prévention et la planification risque d’être les enfants pauvres des choix à faire. Madame Vallières nous a rappelés que pour la MRC des Sources, la concertation avait fait ses preuves et qu’elle croyait que les élus auraient une sensibilité face à nos demandes. Encore une fois, les changements envisagés n’étant pas connus dans le détail, il est difficile de prévoir l’impact sur les outils de développement.

Finalement, la CDC a souligné que les groupes communautaires sont toujours sous-financés et que l’essoufflement se fait sentir. De plus, nous avons rappelé qu’il est possible d’augmenter autrement les revenus de l’état pour ainsi arrêter les hausses de tarif et de la taxation.
Bref nous pouvons souligner que nous avons été bien reçus, que Mme Vallières a tenté d’être rassurante autant pour le financement de base des groupes que pour la protection des services à la population.
Par Alain Roy

Le milieu communautaire inquiet.


La société québécoise est préoccupée par un discours dominant qui, avouons-le, est inquiétant; l’austérité est un mal nécessaire pour favoriser le développement du Québec. Les politiciens ne cessent de nous souligner que la dette du Québec est si importante qu’elle paralyse les choix gouvernementaux, il faut dégager de la marge de manœuvre pour créer de la richesse. Les médias nous rappellent à quel point les travailleurs sont étouffés par l’impôt et les taxes, nous ne pouvons plus supporter un appareil gouvernemental aussi coûteux.

Pourtant, qui peut m’expliquer de quoi est constituée la dette du Québec? Qui peut m’expliquer la stratégie du gouvernement? Pourquoi un petit groupe de personnes, bien que ce soit des élus, peut-il procéder à des changements aussi importants que ceux qui s’opèrent présentement, sans s’associer avec les personnes qui sont sur le terrain, autant au niveau de la santé, de l’éducation, du développement économique que de l’action communautaire? Alors que tout projet de développement exige l’acceptation sociale, comment un gouvernement peut-il négliger cet aspect?

Le 23 octobre dernier, plus de 160 personnes provenant des groupes communautaires estriens ont pris une journée de leur temps pour tenter de mieux comprendre la situation. Pourquoi ce discours d’austérité est devenu le symbole des gouvernements? Quel est le choix du gouvernement et comment il s’explique? Est-ce qu’il y a d’autres solutions? Voilà autant de questions auxquelles les conférenciers ont tenté de répondre. 

Cela a permis de mieux comprendre le contexte actuel et a aussi permis, aux différentes personnes présentes, de réfléchir ensemble. Vous ne serez pas surpris si je vous dis que pour la grande majorité des personnes présentes, la situation actuelle est très difficile. Œuvrant auprès des plus démunies, les travailleurs (euses) du communautaire constatent déjà les effets des différentes mesures d’austérité. Pour rencontrer leurs obligations, les dirigeants des différentes organisations touchées par les décisions récentes, regardent vers le bas de la pyramide qu’ils dirigent. Il est plutôt rare d’entendre qu’un dirigeant accepte une baisse de salaire, qu’il suggère un partage des responsabilités parmi le personnel cadre! Les grands perdants, ce sont les plus jeunes, les contractuelles, les plus fragiles.

La crainte des groupes dépassent largement les intérêts corporatifs. Il suffit d’être près des personnes œuvrant au sein de ces organisations pour comprendre à quel point la charge de travail est importante. Les personnes vivant des situations précaires sont de plus en plus nombreux et leurs situations de plus en plus compliquées. Plus que jamais, il est nécessaire de mieux soutenir l’action des groupes, de s’assurer que les interventions soient complémentaires, de favoriser un climat propice au développement des personnes que nous côtoyons. Comment accepter des rumeurs voulant que le financement des groupes soit remis en question, alors que l’impact des mesures d’austérité augmentera la détresse sociale des personnes supportées par le milieu communautaire? 

par Alain Roy

La CDC des Sources annonce ses activités de sensibilisation en lien avec la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté

Le 17 octobre est reconnu mondialement comme étant la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Cette année, afin de sensibiliser davantage la population, la CDC des Sources, volet pauvreté, a mis en place deux événements.

Tout d’abord, via les médias sociaux, du lundi 13 au vendredi 17 octobre, une affiche par jour sera diffusée. Ces affiches, réalisées par ATD Quart Monde, visent à lutter contre les préjugés entourant la pauvreté. « Les préjugés envers la pauvreté sont tenaces. On entend toutes sortes de choses, comme « les BS sont des fraudeurs, les pauvres ne veulent pas travailler » et pourtant, la réalité est toute autre. Cette campagne d’affiches sur les mythes et préjugés veut donc réajuster le tir et montrer ce qu’il en est vraiment, données et statistiques à l’appui », nomme Lucie Cormier, agente de développement à la CDC des Sources. Pour cette activité, Madame Cormier invite tous les utilisateurs de Facebook à lire et partager les affiches. « Plus elles circuleront sur les médias sociaux et plus notre action de lutte à la pauvreté sera gagnante », ajoute Mme Cormier.

Comme autre activité, plusieurs animations d’un quiz portant sur la pauvreté sont prévues. Il s’agit d’une animation simple et rapide, qui se fait en une quinzaine de minutes. Pour ce quiz, qui démontre grandement aux participants que leurs réponses est souvent loin de la réalité, la CDC invite ses partenaires à signifier leur intérêt à recevoir cette animation dans leurs murs. « Ça peut être lors d’une rencontre des membres du conseil d’administration, pendant une rencontre d’équipe ou une rencontre des membres. Toutes les occasions sont bonnes et notre animation s’ajuste en fonction du temps et du nombre de personnes présentes », précise Mme Cormier.

La CDC compte sur l’appui de plusieurs de ses membres pour l’organisation de ces activités et la grande majorité des outils utilisés ont été développés par l’organisme ATD Quart-Monde. Ajoutons en terminant que la CDC des Sources, volet pauvreté a plusieurs types d’animation sur les préjugés qui peuvent être offerts, qui sont adaptés à différents milieux et au temps alloué pour l’activité.

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Pour de plus amples renseignements :         Lucie Cormier
                                                                       Agente de développement CDC des Sources
                                                                       Volet Pauvreté
                                                                       819-879-6645, poste 238

Des jardins communautaires; bien plus que de la saine alimentation

COMMUNIQUÉ
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Asbestos, le vendredi 29 août 2014 – Depuis deux étés, on jardine à l’Office municipal d’habitation de la ville d’Asbestos. Tout petit à ses débuts, ce projet a pris de l’expansion pendant la dernière année et a permis à plusieurs personnes de tout âge d’avoir accès à des légumes frais pendant la saison estivale.

Les locataires ont adhéré au projet de création de jardins communautaires l’an passé, qui a débuté grâce à l’association des locataires et à l’appui de l’Office municipal d’habitation et d’autres organismes communautaires, mais surtout avec l'aide financière provenant du fonds de l’Initiative de développement durable, d’entraide et de mobilisation (ID2EM), issu du Regroupement des offices d’habitation du Québec.

« Quand l’idée est venue de faire des jardins communautaires, on ne pouvait passer à côté de cette initiative venant des locataires. Mais par où commencer ? Où aller chercher des fonds ? Avec l’aide du C.A. de l’Office municipal d’habitation et du travailleur de corridor, on a entrepris les démarches. Dix bacs ont été installés la première année, ce qui fait que malgré la diminution des capacités physiques, le fait de pouvoir travailler à sa hauteur dans des bacs, rend le jardinage accessible à tous, raconte Mme Murielle Gagnon, présidente de l’association des locataires. »

Cette année, grâce à l’aide financière de la ville d’Asbestos, de la députée Karine Vallières et du soutien financier et organisationnel de Vita Sources (Québec en forme) et de la CDC des Sources, volet Collectif d’Action Contre la Pauvreté, l’installation de huit nouveaux bacs a permis à plusieurs autres personnes de venir jardiner. Avec l’aide de la Brigade Santé, projet de la CDC des Sources financé par Vita Sources, le partage des bacs, la planification des jardins et la distribution des semences ont été mieux structurés. Tous les locataires ont été invités à venir acquérir leur parcelle de jardin.

La ville d’Asbestos soutient la création de potagers sur les sites de ses édifices, pour les familles, les aînés. Deux bacs ont même été installés dans le parc de la rue Pierre-Laporte afin que les enfants aient des collations saines à porter de main. M. Hugues Grimard, maire de la ville d’Asbestos était d’ailleurs présent pour visiter les jardins et encourager cette initiative.

« Au-delà de la culture de légumes et d'un accès facile à une meilleure alimentation, le jardin communautaire constitue un espace de rencontres et de socialisation. Les locataires créent des liens avec leur voisinage, s'entraident, échangent et trouvent beaucoup de plaisir à jardiner, souligne M. Mahawa Diouf, travailleur de corridor à l’Office municipal d’habitation de la ville d’Asbestos. »

Les résidents sont particulièrement fiers de partager leur réussite et de faire visiter leur jardin. Après une telle réussite, Il faudra surement prévoir l’ajout d’autres bacs. Gageons que l’engouement sera au rendez-vous.

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Source :
Lucie Cormier
Agente de développement, CDC des Sources
819 879-6645 poste 238 ou lcormier@mrcdessources.com

Cultures du cœur, maintenant sur le territoire de la MRC des Sources

Asbestos, le 3 juillet 2014 – En lien avec le plan de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale de la MRC des Sources, la CDC des Sources, volet pauvreté, a entamé les procédures à l’automne dernier pour que Culture du cœur s’implante dans notre MRC.

Suite à une vaste consultation auprès des acteurs de la lutte à la pauvreté et à l’exclusion, le plan de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale 2011-2015 s’est mis en place dans la MRC des Sources. L’une des 46 idées ciblées de ce plan est d’offrir gratuitement des cartes de membre, des billets de spectacle ou des inscriptions à des activités, et ainsi répondre aux besoins suivants nommés par le milieu : Accessibilité aux activités physiques, culturelles et de loisirs, faire des activités pour des gens n’ayant pas de problématiques spécifiques mais qui vivent de l’exclusion sociale, et supporter et développer l’empowerment des parents dans l’éducation de leurs enfants.

Association sans but lucratif, Culture du cœur a pour objectif de lutter contre les exclusions en favorisant l’accès à la culture des personnes qui en sont exclues. Ainsi, par l’entremise de médiateurs culturels, une offre de sorties culturelles diversifiées à travers l’Estrie est mise à la disposition des personnes et des familles en difficultés sociale et économique. Cette offre est possible grâce à la collaboration de nombreux organismes culturels qui mettent à disposition des places pour leurs événements. Sur notre territoire, La galerie des nanas, Le P’tit Bonheur de St-Camille, La bibliothèque municipale d’Asbestos, les Concerts de la chapelle, le Musée de la souvenance, les productions des paysages éclatés (Festival du masque), la Société d’histoire et du patrimoine de Wotton et prochainement La Mara, viennent bonifier l’offre auxquelles les bénéficiaires ont droit à travers l’Estrie.

Lucie Gagnon, chargée de l’Antenne Estrie de Culture du cœur explique le fonctionnement : « Les invitations sont proposées par des organismes qui agissent à titre de « relais sociaux ». Ils interviennent en médiation culturelle. Un véritable échange sur l’activité culturelle est alors possible, permettant d’augmenter le sentiment de compétence des personnes et ainsi diminuer leur sentiment d’exclusion sociale. »

Des relais, il y en a cinq dans la MRC des Sources, qui sont le Club de placement régional, la Croisée des sentiers, la maison des jeunes de l’Or blanc, Défi handicap des Sources, la Maison des jeunes au Point de Danville. Ce sont des intervenants de ces organismes qui sont formés par Culture du cœur pour devenir des médiateurs culturels. Ils accompagnent les gens dans le choix d’une activité culturelle, dans la logistique pour assister à cette activité et même parfois, les accompagnent à l’activité. « Mon rôle dépend toujours du niveau d’autonomie de la personne, explique M. Mahawa Diouf, médiateur culturel sur le territoire de la MRC des Sources. Si la personne a seulement besoin de billets de spectacle pour sortir de chez elle, mon rôle se limite à lui offrir les places disponibles, mais si la personne n’a pas de transport, ne se sent pas outillé pour affronter une foule, où encore ne veut pas y aller seule et n’a personne dans son entourage, mon rôle peut aller plus loin dans l’accompagnement. »

La MRC des Sources est la 4ème MRC de l’Estrie à avoir implanté ce service dans son milieu. Au Québec, il n’y a qu’en Estrie que cette structure est implantée, mais Culture du cœur est bien connue en France. La venue du programme Culture du cœur sur notre territoire est une très bonne nouvelle, quand on parle d’accessibilité à la culture pour tous et de lutte à l’exclusion sociale.

Déception

Le premier budget Leitao se préparait depuis déjà quelques semaines. Nous savions qu’il fallait économiser, que la dette du Québec était maintenant trop importante, que tout le monde devrait faire un effort. Nous étions prêts pour de mauvaises nouvelles. Nous avions compris qu’il fallait favoriser la création de la richesse, que des investissements ciblés pour favoriser la création d’emploi étaient à prévoir que le gouvernement favoriserait la relance du plan Nord. Aucune surprise.

Pourtant, le budget présenté par le gouvernement Couillard déçoit plus qu’il réjouit. Mais… le gouvernement devait faire des choix difficiles et nous étions prêts à nous serrer la ceinture. Toutefois, les réactions face à ce budget ne démontrent pas une grande solidarité. Tout le monde est prêt pour le combat de la prochaine année. Déjà, la promesse de mesures encore plus austères lors du prochain budget est lancée. Nous entendrons que le pire est à venir, qu’un gouvernement majoritaire « doit » agir rapidement, qu’il faut des mesures structurelles et non cosmétiques. Tous les lobbys se préparent, les arguments seront tellement nombreux que nous aurons de la difficulté à départager l’effort du droit acquis. Nous pourrons tous expliquer que notre mandat est le plus important, que nous ne pouvons pas voir un recul de nos moyens d’agir, qu’il faut maintenir notre expertise, qu’il n’y a vraiment plus de place pour couper sans affecter les services à la population et bien d’autres encore.

Mais, collectivement, aurons-nous réellement le courage de ce choix qui ne semble pas vraiment en être un? Est-ce que le gouvernement osera appliquer les mesures d’austérité à ceux qui ont les moyens de les absorber? Est-ce que les choix s’attaqueront à nos pratiques, nos habitudes, notre confort organisationnel? Saurons-nous, comme société, appuyer le support aux plus démunies avec la même vigueur que le maintien des acquis des mieux nantis? Serons-nous vraiment courageux?

Pour le milieu communautaire, la pilule est difficile à avaler. Pourtant, nous avions compris le message, il faut faire notre part. Mais justement, nous avons l’impression que notre part est plus importante. Les organismes communautaires sont déjà sous-financés, les personnes que nous supportons nous parlent rarement de leur incapacité à atteindre leur maximum de contribution à un REER.

Consciencieux, les travailleurs du communautaire, une grande majorité de femmes, suggéreront à leur C.A. des gels de salaires, des diminutions d’heures de travail pour tenter de maintenir la qualité des services offerts. Ce ne sera peut-être pas suffisant. Que pourrons-nous répondre à ceux qui ont confiance en nous, ceux qui n’ont souvent pas d’autres options? Attendez deux ou trois ans?

Nous ne sommes pas déçus de participer à l’effort collectif pour retrouver l’équilibre budgétaire si cher à notre société de consommation. Nous sommes déçus que les choix courageux ne ciblent pas ceux qui ont les moyens de les assumer.

Par Alain Roy

Non aux PPP sociaux... la position de la CDC des Sources

Lors de la dernière rencontre des membres de la CDC des Sources, une discussion portant sur les PPP sociaux (Partenariat public privé) avait permis aux membres d’exprimer leurs divergences d’opinion sur le sujet. Bien entendu, la participation de la Fondation Chagnon au financement de nombreux projets était au cœur de la discussion. Suite à cette rencontre, le conseil d’administration avait pris la décision d’appuyer la coalition « non aux PPP sociaux ». Le débat est relancé dans les médias et la CDC désire bien définir son action.

D’abord, nous reconnaissons que l’action de la Fondation Chagnon permet d’agir sur des cibles prioritaires et nous les félicitons d’avoir choisi d’agir sur les déterminants de la santé. Nous reconnaissons aussi la qualité du travail des intervenants (tes) locaux et régionaux qui doivent composer avec des règles pas toujours facile à appliquer au niveau local. Nous reconnaissons que beaucoup de projets présentement en cours sur le territoire de la MRC sont pertinents et répondent à des besoins identifiés par les acteurs locaux. Nous reconnaissons aussi qu’il appartient aux responsables de la Fondation de diriger leurs dons vers les cibles qu’ils choisissent et d’établir les règles d’attribution. Centraide est aussi une fondation qui établit ses propres règles et personnes ne remet en question leur fonctionnement.

Toutefois, nous croyons qu’il n’est pas de la responsabilité d’une fondation privée d’établir les priorités d’action de l’argent public, l’argent de l’État québécois. Comme le mentionne le document d’appui à la coalition « NON aux PPP sociaux » la volonté est de s’assurer que les sommes investis par le gouvernement du Québec soit sous la responsabilité de celui-ci. Sur le territoire québécois, il y a déjà les structures de concertations et de développement pour agir sur les priorités locales. Avec des moyens financiers accrus, ils auraient la capacité d’agir. L’augmentation de la bureaucratie et la vision court terme ne sont pas adaptées à toutes les situations.Accepterions-nous qu’une entreprise privée qui donne à la Fondation d’un CSSS décide des priorités d’action en matière de soins de santé? Que cette entreprise puisse déterminer la durée des projets et des emplois qui s’y rattachent? Qu’elle fournisse son propre personnel pour analyser les choix des dirigeants du CSSS?
Nous croyons en la compétence des acteurs locaux et régionaux. Nous croyons que le gouvernement doit soutenir ces acteurs. Nous croyons qu’une fondation privée doit avoir le choix de ses interventions. Nous croyons que la fin des ententes est l’occasion de redéfinir les bases de ce partenariat public-privé.
Nous vous invitons à lire le texte, dans le lien ci-dessous, pour en connaître plus sur le mouvement.

Élection d’un gouvernement majoritaire libéral

Le 7 avril nous promettait une soirée électorale longue et pleine de rebondissement. Déception, je n’ai même pas eu le temps de faire mon pop-corn que tout était réglé, ou presque. Pourtant les experts avaient annoncés des courses serrées et la possibilité du retour d’un gouvernement minoritaire. Aujourd’hui, ces mêmes experts vont nous expliquer avec le plus grand sérieux la défaite péquiste.

Cette victoire libérale est sans équivoque. Le prochain gouvernement aura la marge de manœuvre nécessaire pour poser des gestes signifiants. Lors de la compagne électorale, M. Couillard a martelé un discours économique axé sur la création de la richesse et le développement de l’emploi.

Les travailleurs (euses) du milieu communautaire et les membres des organismes auraient aimé entendre parler de lutte à la pauvreté, de partage de la richesse, de protection de l’environnement, de formation et du développement des compétences, d’amélioration des conditions de travail pour de nombreuses personnes œuvrant dans les groupes communautaires et les entreprises d’économies sociales,  de transport collectif en milieu rural, de développement durable. Espérons que ces sujets seront à l’ordre u jour au cours des prochains mois et que le gouvernement libéral sera à l’écoute des représentants du milieu communautaire. Pour une personne qui a faim, le plan Nord est une solution pour les autres. Pour une personne exclue, les nouveaux emplois sont loin de sa réalité. Pour un travailleur au salaire minimum, le partage de la richesse, il l’espère à toutes les semaines.
Je profite de ce billet pour féliciter Mme Karine Vallières qui a été réélue dans le comté de Richmond avec une confortable avance de 5 657 voix.  Au cours de son premier mandat, elle a été porte-parole en matière de lutte à la pauvreté et exclusion sociale, un rôle qu’elle a occupé en étant près du mouvement communautaire. Espérons que l’expérience acquise soit profitable dans la construction de la plateforme libérale en matière de solidarité.
La compagne est terminée et le travail commence pour le parti libéral de Philippe Couillard. La construction de son conseil des ministres sera la première étape. Un budget devrait suivre et ce sera à ce moment que nous pourrons réellement mesurer l’effet de cette élection.
par Alain Roy

Questions aux candidats du comté de Richmond

La CDC des Sources a interpellé les quatres candidats des principaux partis politiques impliqués dans la présente campagne électorale provinciale. Nous comprenons très bien que ces personnes sont fortement sollicitées, mais nous croyons qu’il est important de leur permettre de s’exprimer sur des sujets touchant particulièrement les organismes communautaires.
La présente campagne laisse peu de place pour des propositions permettant de lutter contre la pauvreté et pour mieux supporter l’action des organismes communautaires.
D’ici l’élection du 7 avril, nous afficherons sur ce blogue les réponses reçues par les candidats et candidates. Nous tenons d’ailleurs à les remercier pour leur participation.
Nous avons reçu la réponse du Parti Libéral, pour la candidate de ce parti dans le comté de Richmond, Mme Karine Vallières.




Karine Vallières, candidate pour le Parti Libéral 
dans le comté de Richmond
1. Pour le milieu communautaire, la lutte à la pauvreté fait partie du quotidien. Dans la MRC des Sources, les travailleuses et travailleurs du milieu communautaire constatent tous les jours les effets néfastes de cette pauvreté économique. De plus en plus de travailleurs (euses) vivent avec une situation financière précaire. Pensons aux femmes travaillant pour les entreprises d’aide domestique, aux personnels des ressources intermédiaires d’hébergement et à tout ceux qui ont des emplois à temps partiel avec une faible rémunération.
Comment prévoyez-vous améliorer la situation financière des travailleurs et travailleuses à faible revenu qui travaillent souvent à offrir des services à nos proches?

Le Parti libéral du Québec est d’avis que pour améliorer la situation financière des travailleurs est l’accessibilité à un emploi de qualité.  Nous devons encourager les PME et les industries à s’établir en région afin de combler les besoins en matière d’emploi.  Nous devons également adapter les programmes de formation de la main-d’œuvre pour combler les besoins de ces entreprises.  Le programme du parti contient des mesures concrètes pour favoriser l’implantation des nouvelles entreprises dans toutes les régions du Québec, et ces mesures serviront d’un autre côté à consolider les emplois déjà présents.  Nous avons élaboré plusieurs stratégies pour améliorer la qualité de vie des Québécois.  Parmi ces stratégies se trouve une relance du Plan Nord en une version bonifiée qui aura des répercussions économiques positives dans toutes les régions du Québec.  Nous affirmons également qu’en plaçant les PME au centre de la relance économique du Québec nous parviendrons à offrir des emplois de qualité à tous les Québécois, des emplois qui les sortiront de leur situation financière précaire, tout en améliorant la qualité et la proximité des services aux citoyens.
2. Le financement des groupes communautaires est une préoccupation importante. Les difficultés économiques qu’a connues la MRC ont entrainé une pression additionnelle sur les ressources disponibles. Cela oblige des choix déchirant puisque les organismes n’ont pas les moyens financiers pour faire face à la situation.
Considérant le travail fait par les organismes communautaires autonomes, comment interviendrez-vous pour améliorer le financement à la mission de ces groupes?
Les organismes communautaires sont des partenaires essentiels du réseau de la santé et des services sociaux.  On ne soulignera jamais assez l’importance du travail qu’ils accomplissent chaque jour auprès des personnes qui sont dans le besoin.  Au Parti libéral du Québec, nous croyons que pour être en mesure de bien soutenir nos programmes sociaux, nous devons créer de la prospérité. C’est en créant de la richesse que nous pouvons la redistribuer.  Ainsi, nous avons fait de nombreuses propositions afin de pouvoir relancer l’économie du Québec. Nous considérons qu’il s’agit d’un premier pas vers un financement accru des organismes communautaires.  Nous nous engageons par ailleurs à continuer de valoriser, de préserver et de consolider le programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), selon les disponibilités financières du ministère de la Santé et des Services sociaux.

3. Le pilier de solidarité suggère plusieurs pistes d’action pour favoriser le développement de services. Nous retrouvons entre autre, l’encadrement des conditions de travail des travailleurs (euses) domestiques, le soutien au déploiement d’interventions éducatives communautaires pour une saine alimentation, le mise en place d’un programme d’acquisition et de rénovation d’immeubles à vocation collective, et beaucoup d’autres points.
Comment pouvez-vous nous garantir que le pilier de solidarité et ces montants suggérés permettront de supporter convenablement les groupes dans la réalisation des mandats?

Le financement des actions des organismes communautaires passe d’abord et avant tout par la disponibilité des fonds publics.  En créant de la richesse partout en province, nous serions entre autres en mesure de financer de nouveaux projets de solidarité sociale, en plus de peut-être pouvoir bonifier l’aide financière déjà accordée aux organismes.  Pour financer les organisations de manière convenable, cela prend de l’argent.  En investissant dans les infrastructures, en améliorant la formation de la main-d’œuvre, en relançant le Plan Nord, nous créerons des opportunités d’emploi intéressantes dans toutes les régions du Québec.  Ce faisant, ces mesures de relance économique permettront à tous d’obtenir un emploi de qualité et les finances de l’État seront en meilleure santé.  En disposant de fonds supplémentaires, l’État pourra supporter convenablement les organismes communautaires.  Au Parti libéral du Québec, nous sommes d’avis que la réalisation de l’objectif d’une société en santé passe d’abord par une économie prospère.


Questions aux candidats du comté de Richmond

La CDC des Sources a interpellé  les quatres candidats des principaux partis politiques impliqués dans la présente campagne électorale provinciale. Nous comprenons très bien que ces personnes sont fortement sollicitées, mais nous croyons qu’il est important de leur permettre de s’exprimer sur des sujets touchant particulièrement les organismes communautaires.  
La présente campagne laisse peu  de place pour des propositions permettant de lutter contre la pauvreté et pour mieux supporter l’action des organismes communautaires.
 D’ici l’élection du 7 avril, nous afficherons sur ce blogue les réponses reçues par les candidats et candidates. Nous tenons d’ailleurs à les remercier pour leur participation.
Nous avons reçu à ce jour, la réponse de Mme Colombe Landry, candidate pour Québec Solidaire dans le comté de Richmond.


Colombe Landry, candidate pour Québec Solidaire
dans le comté de Richmond
1. Pour le milieu communautaire, la lutte à la pauvreté fait partie du quotidien. Dans la MRC des Sources, les travailleuses et travailleurs du milieu communautaire constatent tous les jours les effets néfastes de cette pauvreté économique. De plus en plus de travailleurs (euses) vivent avec une situation financière précaire. Pensons aux femmes travaillant pour les entreprises d’aide domestique, aux personnels des ressources intermédiaires d’hébergement et à tout ceux qui ont des emplois à temps partiel avec une faible rémunération. 
Comment prévoyez-vous améliorer la situation financière des travailleurs et travailleuses à faible revenu qui travaillent souvent à offrir des services à nos proches?


Plusieurs des candidates et des candidats de QS  sont sensibles à la situation des personnes vivant dans un contexte de pauvreté. Je pense à Manon Massé qui œuvre dans un organisme communautaire et à Françoise David, députée sortante de Gouin, qui a toujours travaillé dans des  milieux communautaires dont l’organisme « Au bas de l’échelle ». Comme travailleuse sociale en CLSC auprès des familles, je rencontre quotidiennement des gens aux prises avec l’endettement et le stress relié à la difficulté de subvenir aux besoins de leurs enfants.
Un gouvernement solidaire augmenterait le salaire minimum pour qu’il corresponde au seuil de faible revenu.  Pour éliminer la pauvreté au Québec, Québec solidaire remplacera l’aide sociale par un revenu minimum garanti (RMG). Ce revenu serait attribué à toutes les personnes admissibles quelle que soit  leur situation. Il serait d’abord fixé à 12 600$ et il permettrait de combler la différence entre les revenus d’une personne et 12 600$.
La Loi sur les normes du travail serait révisée pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en  combattant le travail précaire. Cette loi révisée leur accorderait  des vacances plus longues.

2. Le financement des groupes communautaires est une préoccupation importante. Les difficultés économiques qu’a connues la MRC ont entrainé une pression additionnelle sur les ressources disponibles. Cela oblige des choix déchirant puisque les organismes n’ont pas les moyens financiers pour faire face à la situation. 

Considérant le travail fait par les organismes communautaires autonomes, comment interviendrez-vous pour améliorer le financement à la mission de ces groupes?
Dans notre plate-forme électorale, Québec solidaire reconnaît le rôle essentiel des organismes communautaires. Un gouvernement solidaire respecterait l’autonomie de leur organisation et augmenterait peu à peu le financement de leur mission de base. D’ailleurs, dans le cadre financier que nous avons élaboré, un montant de 360$ millions est prévu pour les organismes communautaires.

3. Le pilier de solidarité suggère plusieurs pistes d’action pour favoriser le développement de services. Nous retrouvons entre autre, l’encadrement des conditions de travail des travailleurs (euses) domestiques, le soutien au déploiement d’interventions éducatives communautaires pour une saine alimentation, le mise en place d’un programme d’acquisition et de rénovation d’immeubles à vocation collective, et beaucoup d’autres points. 

Comment pouvez-vous nous garantir que le pilier de solidarité et ces montants suggérés permettront de supporter convenablement les groupes dans la réalisation des mandats?
Pour un Québec plus juste, je commencerais par souligner que QS prévoit dans son cadre financier la création de 50 000 logements sociaux.
Un meilleur encadrement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs domestiques serait répondu par la modernisation de la Loi des normes du travail et par l’augmentation du salaire minimum.
Québec solidaire prône une économie au service du bien commun. Un exemple ? Un gouvernement solidaire  lancera un vaste programme d’efficacité énergétique comprenant la rénovation des bâtiments résidentiels, collectifs et publics existants ainsi que le resserrement de normes de construction.
J’ajouterais que pour assurer la réussite éducative, il faut lutter contre les inégalités et le décrochage. En ce sens, QS encouragera les projets pédagogiques élaborés démocratiquement par les communautés et ouverts à tous les élèves. Notre parti aidera également la famille, l’école et le milieu communautaire à réaliser ensemble des projets pour la persévérance scolaire, et pour contrer l’intimidation et la violence.
Finalement, un plan national d’alphabétisation avec les écoles et le milieu communautaire sera mis de l’avant par un gouvernement solidaire.




Faites votre choix!

Comme organismes communautaires, nous organisons des assemblées générales annuellement pour présenter notre rapport d’activités et notre rapport financier.  Par la suite, nous présentons nos prévisions financières pour la prochaine année ainsi que notre plan d’action. C'est suite à cet exercice que nous procédons à l’élection des membres du conseil d’administration, qui auront à mettre en œuvre le plan d’action avec les moyens financiers envisagés.

Les électeurs québécois devront choisir, le 7 avril prochain, un gouvernement pour diriger le Québec pour les quatre prochaines années, à moins que ce soit à nouveau un gouvernement minoritaire. Quels sont nos outils pour faire un choix éclairés? Aucun rapport d'activités, rapport financier détaillé, aucune prévision budgétaire et aucun plan d'action... que des promesses électorales, et une analyse de l'apport de chaque parti à la société.

Le gouvernement de Madame Marois aura dirigé le Québec pendant 18 mois avec une marge de manœuvre limitée. Il appartient maintenant à chaque électeur et électrice de faire une analyse des gestes posés par le parti québécois et aussi le parti libéral. Les promesses seront nombreuses aux cours des prochaines semaines. Il faudra faire la distinction entre ce qui est réalisable ou non, entre ce qui caractérise un parti ou un autre, pour faire un choix final, le 7 avril.
Est-ce que le choix se fera sur le programme du parti, sur les chefs en présence, sur le candidat de la circonscription, sur une promesse spécifique, sur le bagage génétique de votre famille? À vous de choisir, l’important, c’est d’aller exprimer son vote le 7 avril prochain.
Dans le comté de Richmond, quatre candidats sont déjà connus en ce début de campagne:
  • Karine Vallières, député et représentant Libéral,
  • Étienne-Alexis Boucher, ex-député et représentant Péquiste,
  • Alain Dion, représentant de la CAQ 
  • Colombe Landry, représentante pour Québec Solidaire.
Faites votre choix!

Des souhaits pour la nouvelle année...

par Alain Roy

L’année 2014 est maintenant lancée. La majorité des groupes communautaires ont profité de la pause du temps des fêtes pour faire le plein d’énergie et pas de doute, il en faudra de l’énergie au cours des prochains mois.

Les groupes communautaires ont développé au fil des ans, différentes approches pour mieux répondre aux besoins de leurs membres. Nous ne parlons pas de services pour répondre à la clientèle, mais plutôt de projets de participation permettant aux membres d’agir pour eux-mêmes, avec un accompagnement dynamique de la permanence. Bien que la mission des organismes communautaires ne change pas, la réalité des membres, les besoins exprimés et les moyens d’agir pour améliorer la situation, eux changent. Il est donc nécessaire d’ajuster les activités, d’innover en créant des activités au goût du jour, d’être éveillé et inventif. La permanence des organismes communautaires est donc à l’affût, à l’écoute pour offrir les alternatives nécessaires.

Pour développer cette offre, un élément demeure incontournable, le financement. Depuis belle lurette, les organismes communautaires revendiquent un financement de base adéquat. Un financement qui permettrait de développer et d’ajuster les pratiques selon les besoins des membres, sans être à la merci des programmes financiers ponctuels. Le financement actuel permet de maintenir une structure minimale.

Pour le développement de nouveaux services, les organismes doivent partir à la recherche de financement « par projet ». Du temps, de l’énergie et du stress pas très productif. De plus, en cette période ou les différentes sources de financement semblent en suspens, comment maintenir l’enthousiasme du personnel.

Au cours des prochaines semaines, les démarches des groupes et de leurs regroupements se poursuivront pour tenter d’améliorer le financement à la mission. Nous entendrons parler d’États généraux du communautaire pilotés par la C-TROC (Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires), de travaux pour la construction d’un nouveau plan d’action de l’Action communautaire, de négociation sectorielle et de différents moyens de pression. Ne soyons pas surpris, les organismes communautaires ne veulent pas se plaindre, ils veulent leur juste part. C’est d’ailleurs sous ce thème que les CDC du Québec approcheront la ministre Maltais et le gouvernement Marois pour tenter d’obtenir une hausse significative de leur financement.

L’ensemble des organismes communautaire du Québec espèrent que leurs demandes seront entendues par le gouvernement du Québec. Avec les moyens actuels, les groupes communautaires s’essoufflent et les grands perdants, ce sont les membres. En privant les organismes des moyens financiers nécessaires pour innover, c’est la communauté dans son ensemble qui ne peut bénéficier de personnes qui améliorent leurs conditions personnelles, leur qualité de vie, leur capacité d’agir dans la communauté; d’être un citoyen actif.