Élection d’un gouvernement majoritaire libéral

Le 7 avril nous promettait une soirée électorale longue et pleine de rebondissement. Déception, je n’ai même pas eu le temps de faire mon pop-corn que tout était réglé, ou presque. Pourtant les experts avaient annoncés des courses serrées et la possibilité du retour d’un gouvernement minoritaire. Aujourd’hui, ces mêmes experts vont nous expliquer avec le plus grand sérieux la défaite péquiste.

Cette victoire libérale est sans équivoque. Le prochain gouvernement aura la marge de manœuvre nécessaire pour poser des gestes signifiants. Lors de la compagne électorale, M. Couillard a martelé un discours économique axé sur la création de la richesse et le développement de l’emploi.

Les travailleurs (euses) du milieu communautaire et les membres des organismes auraient aimé entendre parler de lutte à la pauvreté, de partage de la richesse, de protection de l’environnement, de formation et du développement des compétences, d’amélioration des conditions de travail pour de nombreuses personnes œuvrant dans les groupes communautaires et les entreprises d’économies sociales,  de transport collectif en milieu rural, de développement durable. Espérons que ces sujets seront à l’ordre u jour au cours des prochains mois et que le gouvernement libéral sera à l’écoute des représentants du milieu communautaire. Pour une personne qui a faim, le plan Nord est une solution pour les autres. Pour une personne exclue, les nouveaux emplois sont loin de sa réalité. Pour un travailleur au salaire minimum, le partage de la richesse, il l’espère à toutes les semaines.
Je profite de ce billet pour féliciter Mme Karine Vallières qui a été réélue dans le comté de Richmond avec une confortable avance de 5 657 voix.  Au cours de son premier mandat, elle a été porte-parole en matière de lutte à la pauvreté et exclusion sociale, un rôle qu’elle a occupé en étant près du mouvement communautaire. Espérons que l’expérience acquise soit profitable dans la construction de la plateforme libérale en matière de solidarité.
La compagne est terminée et le travail commence pour le parti libéral de Philippe Couillard. La construction de son conseil des ministres sera la première étape. Un budget devrait suivre et ce sera à ce moment que nous pourrons réellement mesurer l’effet de cette élection.
par Alain Roy

Questions aux candidats du comté de Richmond

La CDC des Sources a interpellé les quatres candidats des principaux partis politiques impliqués dans la présente campagne électorale provinciale. Nous comprenons très bien que ces personnes sont fortement sollicitées, mais nous croyons qu’il est important de leur permettre de s’exprimer sur des sujets touchant particulièrement les organismes communautaires.
La présente campagne laisse peu de place pour des propositions permettant de lutter contre la pauvreté et pour mieux supporter l’action des organismes communautaires.
D’ici l’élection du 7 avril, nous afficherons sur ce blogue les réponses reçues par les candidats et candidates. Nous tenons d’ailleurs à les remercier pour leur participation.
Nous avons reçu la réponse du Parti Libéral, pour la candidate de ce parti dans le comté de Richmond, Mme Karine Vallières.




Karine Vallières, candidate pour le Parti Libéral 
dans le comté de Richmond
1. Pour le milieu communautaire, la lutte à la pauvreté fait partie du quotidien. Dans la MRC des Sources, les travailleuses et travailleurs du milieu communautaire constatent tous les jours les effets néfastes de cette pauvreté économique. De plus en plus de travailleurs (euses) vivent avec une situation financière précaire. Pensons aux femmes travaillant pour les entreprises d’aide domestique, aux personnels des ressources intermédiaires d’hébergement et à tout ceux qui ont des emplois à temps partiel avec une faible rémunération.
Comment prévoyez-vous améliorer la situation financière des travailleurs et travailleuses à faible revenu qui travaillent souvent à offrir des services à nos proches?

Le Parti libéral du Québec est d’avis que pour améliorer la situation financière des travailleurs est l’accessibilité à un emploi de qualité.  Nous devons encourager les PME et les industries à s’établir en région afin de combler les besoins en matière d’emploi.  Nous devons également adapter les programmes de formation de la main-d’œuvre pour combler les besoins de ces entreprises.  Le programme du parti contient des mesures concrètes pour favoriser l’implantation des nouvelles entreprises dans toutes les régions du Québec, et ces mesures serviront d’un autre côté à consolider les emplois déjà présents.  Nous avons élaboré plusieurs stratégies pour améliorer la qualité de vie des Québécois.  Parmi ces stratégies se trouve une relance du Plan Nord en une version bonifiée qui aura des répercussions économiques positives dans toutes les régions du Québec.  Nous affirmons également qu’en plaçant les PME au centre de la relance économique du Québec nous parviendrons à offrir des emplois de qualité à tous les Québécois, des emplois qui les sortiront de leur situation financière précaire, tout en améliorant la qualité et la proximité des services aux citoyens.
2. Le financement des groupes communautaires est une préoccupation importante. Les difficultés économiques qu’a connues la MRC ont entrainé une pression additionnelle sur les ressources disponibles. Cela oblige des choix déchirant puisque les organismes n’ont pas les moyens financiers pour faire face à la situation.
Considérant le travail fait par les organismes communautaires autonomes, comment interviendrez-vous pour améliorer le financement à la mission de ces groupes?
Les organismes communautaires sont des partenaires essentiels du réseau de la santé et des services sociaux.  On ne soulignera jamais assez l’importance du travail qu’ils accomplissent chaque jour auprès des personnes qui sont dans le besoin.  Au Parti libéral du Québec, nous croyons que pour être en mesure de bien soutenir nos programmes sociaux, nous devons créer de la prospérité. C’est en créant de la richesse que nous pouvons la redistribuer.  Ainsi, nous avons fait de nombreuses propositions afin de pouvoir relancer l’économie du Québec. Nous considérons qu’il s’agit d’un premier pas vers un financement accru des organismes communautaires.  Nous nous engageons par ailleurs à continuer de valoriser, de préserver et de consolider le programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), selon les disponibilités financières du ministère de la Santé et des Services sociaux.

3. Le pilier de solidarité suggère plusieurs pistes d’action pour favoriser le développement de services. Nous retrouvons entre autre, l’encadrement des conditions de travail des travailleurs (euses) domestiques, le soutien au déploiement d’interventions éducatives communautaires pour une saine alimentation, le mise en place d’un programme d’acquisition et de rénovation d’immeubles à vocation collective, et beaucoup d’autres points.
Comment pouvez-vous nous garantir que le pilier de solidarité et ces montants suggérés permettront de supporter convenablement les groupes dans la réalisation des mandats?

Le financement des actions des organismes communautaires passe d’abord et avant tout par la disponibilité des fonds publics.  En créant de la richesse partout en province, nous serions entre autres en mesure de financer de nouveaux projets de solidarité sociale, en plus de peut-être pouvoir bonifier l’aide financière déjà accordée aux organismes.  Pour financer les organisations de manière convenable, cela prend de l’argent.  En investissant dans les infrastructures, en améliorant la formation de la main-d’œuvre, en relançant le Plan Nord, nous créerons des opportunités d’emploi intéressantes dans toutes les régions du Québec.  Ce faisant, ces mesures de relance économique permettront à tous d’obtenir un emploi de qualité et les finances de l’État seront en meilleure santé.  En disposant de fonds supplémentaires, l’État pourra supporter convenablement les organismes communautaires.  Au Parti libéral du Québec, nous sommes d’avis que la réalisation de l’objectif d’une société en santé passe d’abord par une économie prospère.


Questions aux candidats du comté de Richmond

La CDC des Sources a interpellé  les quatres candidats des principaux partis politiques impliqués dans la présente campagne électorale provinciale. Nous comprenons très bien que ces personnes sont fortement sollicitées, mais nous croyons qu’il est important de leur permettre de s’exprimer sur des sujets touchant particulièrement les organismes communautaires.  
La présente campagne laisse peu  de place pour des propositions permettant de lutter contre la pauvreté et pour mieux supporter l’action des organismes communautaires.
 D’ici l’élection du 7 avril, nous afficherons sur ce blogue les réponses reçues par les candidats et candidates. Nous tenons d’ailleurs à les remercier pour leur participation.
Nous avons reçu à ce jour, la réponse de Mme Colombe Landry, candidate pour Québec Solidaire dans le comté de Richmond.


Colombe Landry, candidate pour Québec Solidaire
dans le comté de Richmond
1. Pour le milieu communautaire, la lutte à la pauvreté fait partie du quotidien. Dans la MRC des Sources, les travailleuses et travailleurs du milieu communautaire constatent tous les jours les effets néfastes de cette pauvreté économique. De plus en plus de travailleurs (euses) vivent avec une situation financière précaire. Pensons aux femmes travaillant pour les entreprises d’aide domestique, aux personnels des ressources intermédiaires d’hébergement et à tout ceux qui ont des emplois à temps partiel avec une faible rémunération. 
Comment prévoyez-vous améliorer la situation financière des travailleurs et travailleuses à faible revenu qui travaillent souvent à offrir des services à nos proches?


Plusieurs des candidates et des candidats de QS  sont sensibles à la situation des personnes vivant dans un contexte de pauvreté. Je pense à Manon Massé qui œuvre dans un organisme communautaire et à Françoise David, députée sortante de Gouin, qui a toujours travaillé dans des  milieux communautaires dont l’organisme « Au bas de l’échelle ». Comme travailleuse sociale en CLSC auprès des familles, je rencontre quotidiennement des gens aux prises avec l’endettement et le stress relié à la difficulté de subvenir aux besoins de leurs enfants.
Un gouvernement solidaire augmenterait le salaire minimum pour qu’il corresponde au seuil de faible revenu.  Pour éliminer la pauvreté au Québec, Québec solidaire remplacera l’aide sociale par un revenu minimum garanti (RMG). Ce revenu serait attribué à toutes les personnes admissibles quelle que soit  leur situation. Il serait d’abord fixé à 12 600$ et il permettrait de combler la différence entre les revenus d’une personne et 12 600$.
La Loi sur les normes du travail serait révisée pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en  combattant le travail précaire. Cette loi révisée leur accorderait  des vacances plus longues.

2. Le financement des groupes communautaires est une préoccupation importante. Les difficultés économiques qu’a connues la MRC ont entrainé une pression additionnelle sur les ressources disponibles. Cela oblige des choix déchirant puisque les organismes n’ont pas les moyens financiers pour faire face à la situation. 

Considérant le travail fait par les organismes communautaires autonomes, comment interviendrez-vous pour améliorer le financement à la mission de ces groupes?
Dans notre plate-forme électorale, Québec solidaire reconnaît le rôle essentiel des organismes communautaires. Un gouvernement solidaire respecterait l’autonomie de leur organisation et augmenterait peu à peu le financement de leur mission de base. D’ailleurs, dans le cadre financier que nous avons élaboré, un montant de 360$ millions est prévu pour les organismes communautaires.

3. Le pilier de solidarité suggère plusieurs pistes d’action pour favoriser le développement de services. Nous retrouvons entre autre, l’encadrement des conditions de travail des travailleurs (euses) domestiques, le soutien au déploiement d’interventions éducatives communautaires pour une saine alimentation, le mise en place d’un programme d’acquisition et de rénovation d’immeubles à vocation collective, et beaucoup d’autres points. 

Comment pouvez-vous nous garantir que le pilier de solidarité et ces montants suggérés permettront de supporter convenablement les groupes dans la réalisation des mandats?
Pour un Québec plus juste, je commencerais par souligner que QS prévoit dans son cadre financier la création de 50 000 logements sociaux.
Un meilleur encadrement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs domestiques serait répondu par la modernisation de la Loi des normes du travail et par l’augmentation du salaire minimum.
Québec solidaire prône une économie au service du bien commun. Un exemple ? Un gouvernement solidaire  lancera un vaste programme d’efficacité énergétique comprenant la rénovation des bâtiments résidentiels, collectifs et publics existants ainsi que le resserrement de normes de construction.
J’ajouterais que pour assurer la réussite éducative, il faut lutter contre les inégalités et le décrochage. En ce sens, QS encouragera les projets pédagogiques élaborés démocratiquement par les communautés et ouverts à tous les élèves. Notre parti aidera également la famille, l’école et le milieu communautaire à réaliser ensemble des projets pour la persévérance scolaire, et pour contrer l’intimidation et la violence.
Finalement, un plan national d’alphabétisation avec les écoles et le milieu communautaire sera mis de l’avant par un gouvernement solidaire.