Le salaire minimum augmenté...

Par Alain Roy

Le jeudi 19 janvier dernier, nous apprenions que le gouvernement du Québec hausserait le salaire minimum à partir du 1er mai 2017. Une hausse plus importante que celle des dernières années qui établira le salaire minimum à 11.25 $. Le gouvernement a aussi annoncé son intention d’augmenter le salaire minimum à 12.45 $ l’heure en 2020 soit une hausse de presque 16 % en 4 ans.

Un gros pourcentage pour un petit salaire. En chiffre absolu, cela voudrait dire qu’une personne au salaire minimum travaillant 35 h/semaine et 52 semaines par année passera d’un salaire annuel de 19 565 $ en 2016, à 20 475 $ en 2017 et à 22 659 $ en 2020. Pour les personnes qui doivent accepter ces conditions de travail (c’est rarement un choix), l’augmentation fera du bien. D’autant plus, qu’une hausse moyenne de 4 % par année devrait être supérieure à l’inflation. Quand vous travaillez à temps plein pour un salaire brut de 376.25 $ par semaine, une hausse de 17.50 $ pour la première année et de 50 $/semaine sur une période 4 ans, ce n’est pas rien.

En fait, c’est une bonne nouvelle qui nous rappelle que la distribution de la richesse, c’est important, mais pas trop. La revendication de hausser le salaire minimum à 15 $ avait pour objectif de permettre à un travailleur ou une travailleuse d’avoir le minimum pour vivre décemment. La priorité, c’était la personne. La décision actuelle, bien qu’elle permette d’améliorer un peu la situation, a pour objectif de protéger les entreprises.

Au début de la semaine, Le Devoir reprenait un texte d’Oxfam avec le titre suivant « Les deux Canadiens les plus riches ont autant que les 30 % plus pauvres ». Aujourd’hui, le gouvernement soutient que de hausser le salaire minimum permettra de mieux redistribuer la richesse. Ce qui me décourage le plus, c’est qu’il y aura des personnes pour m’expliquer qu’il faut maintenir le salaire minimum au plus bas pour ne pas nuire à l’économie....