La nouvelle politique québécoise de la jeunesse 2030

Le 30 mars dernier, le comité de prévention et de concertation jeunesse de la MRC des Sources a été invité à l’Assemblée nationale pour le dépôt de la nouvelle politique québécoise de la jeunesse. À l'affût de tout ce qui touche la lutte à la pauvreté et le développement social, c'est avec entrain que les deux agentes de développement y ont assisté.
Un peu d'histoire...

Mme Karine Vallières, Députée de Richmond, Parti libéral du Québec, 

Adjointe parlementaire du premier ministre (volet jeunesse)

Rappelons qu’en 2001, naissait la première politique québécoise de la jeunesse. C’est lors du Sommet du Québec et de la jeunesse, tenu en février 2000, que les jeunes, les partenaires et le gouvernement se sont entendus sur la nécessité de doter rapidement le Québec d’une politique jeunesse.
Bien que quinze années se soient écoulées depuis la première politique et que la réalité des jeunes ait changée sur plusieurs points, le premier objectif d’une telle politique reste le même. Celle-ci  vise à ce que chaque jeune soit un citoyen actif au sein de la société québécoise.
La Politique québécoise de la jeunesse 2030 s’adresse en général aux jeunes âgés de 15 à 29 ans, qui représente 19 % de la population québécoise (comparativement à 30% en 1970). Par contre on peut y lire une certaine souplesse lorsque des interventions préventives seront requises, et elle pourra se prolonger jusque vers l’âge de 35 ans, dans le cas, par exemple, des initiatives visant le soutien à des transitions particulières.
C’est en s’appuyant sur les consultations menées depuis 2013, que la nouvelle politique a pris forme. Cette consultation a débuté par une tournée régionale organisée par le secrétariat à la jeunesse, menée alors par M. Léo Bureau Blouin, à ce moment adjoint parlementaire aux dossiers de la jeunesse, qui déposera le 3 février 2014, le livre blanc sur la politique jeunesse
En juin 2015, une consultation des groupes et de tout ceux concernés par la place de la jeunesse dans notre société amène plus de 200 organismes et personnes à déposer des mémoires dans le cadre de cette consultation.
Sans déposer un mémoire, le Comité de prévention et de concertation jeunesse a pris part à la consultation en ligne et a déposé lors d'une rencontre avec la députée KarineVallières, son plan stratégique jeunesse de la MRC des Sources 2015-2018
L’ensemble du processus de consultation a pris fin le 1er octobre 2015, en se terminant par une table ronde en présence du premier ministre, de l’adjointe parlementaire du premier ministre pour la jeunesse et d’une centaine de représentants de plus de 70 organisations venus exprimés leur avis sur les orientations et le contenu de la Politique québécoise de la jeunesse 2030.
Et maintenant...
Bien que cette nouvelle politique soit sous la responsabilité du premier ministre et d’un comité interministériel formé de représentants et de représentantes de l’administration publique, c’est le Secrétariat à la jeunesse, qui en assure la coordination gouvernementale. Son rôle premier est  d’ailleurs de conseiller en matière de jeunesse auprès du gouvernement.
La politique québécoise de la jeunesse traversera trois plans d’actions quinquennales pour se rendre en 2030. C’est à l’automne prochain que le premier plan d’action, aussi appelé stratégie jeunesse, sera lancé. Le secrétariat à la jeunesse y jouera aussi un rôle important d’animation et de coordination de la mise en œuvre de ces stratégies.
Ces stratégies seront définies selon cinq axes d’intervention qui visent à offrir aux jeunes un environnement stimulant, sain, sécuritaire et ouvert ainsi que les aider dans leurs apprentissages et leurs projets :
  • ·         Saines habitudes de vie, dans un environnement sécuritaire;
  • ·         La persévérance et la réussite éducative;
  • ·         La culture et la participation citoyenne;
  • ·         Travail et économie;
  • ·         Entrepreneuriat et relève;

À ce jour, les informations que nous avons en lien avec cette première stratégie sont les fonds qui devraient s’élever à plus de 200 millions de dollars, sur 5 ans et qui seront investis dans les différents programmes suivants :
  • ·         Le programme de subvention de la Stratégie d’action jeunesse 2016-2021 pour le financement d’organismes offrant des services et élaborant des projets liés aux axes d’intervention de la Politique jeunesse (78 M$ sur 5 ans).
  • ·         Le programme de subvention Créneau carrefour jeunesse qui apportera à l’ensemble du réseau le soutien financier nécessaire à la mise en place de services directs en matière d’autonomie sociale et de persévérance scolaire pour les jeunes en difficulté ainsi que pour des projets locaux d’entrepreneuriat, de bénévolat et de volontariat (75 M$ sur 5 ans).
  • ·         Le financement destiné à la refonte des Offices jeunesse internationaux du Québec afin de réaliser un élargissement de leur programmation aux territoires québécois, canadiens et à l’international et de permettre l’augmentation du nombre de participants (20 M$ sur 5 ans). La création du programme Québec volontaire favorisant la mise en œuvre de projets locaux d’utilité collective et la mobilité interrégionale des jeunes (7,8 M$).
  • ·         Le programme de subvention qui servira à mettre en œuvre des stratégies d’action jeunesse pour les Autochtones, élaborées en collaboration avec les représentants autochtones, pour soutenir financièrement des projets spécifiques et adaptés aux enjeux de ces jeunes (6 M$ sur 5 ans).
  • ·         Le programme permettant le développement d’indicateurs gouvernementaux et le financement de projets d’innovation et de recherche sur les meilleures pratiques d’intervention auprès des jeunes (2,5 M$ sur 5 ans).

Les contributions des ministères et organismes du gouvernement du Québec s’ajouteront à ces initiatives et seront annoncées lors du dévoilement de la Stratégie d’action jeunesse 2016-2021.

Le comité de prévention et de concertation jeunesse de la MRC des Sources suivra de près la mise en œuvre de cette première stratégie à l’automne prochaine. C’est d’ailleurs à ce moment qu’il sera plus facile de cerner toute l’ampleur et l’impact qu’aura ce nouveau plan.