C’est
avec le slogan «Ne touchez pas
à » que les groupes communautaires de la MRC des Sources ont signalé
leur mécontentement face aux mesures prises par le gouvernement libéral de
Philippe Couillard. L’atteinte de l’équilibre budgétaire doit se faire en
protégeant les plus vulnérables de la société québécoise. Présentement, les
choix du gouvernement répondent à une logique comptable, sans tenir compte de
leurs impacts sur les personnes.
Devant
les bureaux de la députée du comté de Richmond, Madame Karine Vallières, les
membres des groupes communautaires ont démontrés qu’ils ressentent déjà les impacts
négatifs des choix des derniers mois. Rappelons que sur le territoire de la MRC
des Sources, les dernières statistiques disponibles (2011) révélaient un revenu
médian annuel de 22 508$ et si nous portons un regard sur les femmes, le
revenu médian chute à 18 277$. Pour ces personnes, chaque hausse des frais
d’Hydro Québec a pour effet de dégarnir le réfrigérateur.
Les
mesures budgétaires atteignent déjà sévèrement les plus démunis. Lorsque 19% de
la population des 18 à 64 ans vivent avec un faible revenu après impôt,
l’inflation est plus qu’une statistique, c’est un problème de plus. Pour une
famille, la prochaine rentrée scolaire est déjà une source de stress. L’annonce
des coupures en éducation, la hausse du coût de la vie et des revenus familiaux
qui stagnent, ce n’est rien pour favoriser la réussite scolaire.
Déjà,
la hausse des tarifs d’électricité, l’éloignement des services, la diminution
des outils adaptés pour la réintégration à l’emploi, le retour des préjugés
envers les prestataires de l’aide de dernier recours, la fin des services pour
les femmes en difficultés, touchent déjà la population. Les membres des organismes
communautaires ont exprimé leurs craintes pour ce qui s’en vient. Ils apportent
également des alternatives viables comme la diminution des plafonds de
cotisations aux REER, l’augmentation du nombre des paliers d’imposition et
l’instauration d’une taxe sur les produits de luxe.
Lorsque
tu dois vivre avec un revenu se situant sous le seuil de la pauvreté, l’avenir
c’est demain, pas dans quelques années. Nous pouvons reconnaître que le dernier
budget apporte quelques ajustements intéressants, toutefois pour les personnes
éloignées ou exclues du marché du travail, pour celles qui ont connu une perte
d’emploi prématuré, pour celles qui ont connu la maladie, ce n’est rien de
rassurant. Les services s’éloignent, leur participation citoyenne est
compromise, ils deviennent marginalisés.
M.
Couillard et son équipe souligne que le Québec se portera mieux une fois
l’équilibre budgétaire atteint, mais le québécois lui, comment se portera-t-il?