Une délégation de la CDC de Sources rencontre Mme Vallières, députée de Richmond

Lundi le 3 novembre, une délégation de la CDC de Sources a rencontré Mme Karine Vallières,  députée du comté de Richmond, pour discuter des craintes et des attentes des organismes communautaires membres de la CDC. Avec le discours d’austérité qui prend beaucoup de place dans les médias, les membres du conseil d’administration ont cru nécessaire de rencontrer la députée pour faire valoir certains éléments. La demande de rencontre a été acceptée et celle-ci a été cordiale et respectueuse. Trois grands thèmes ont été abordés, voici le résultat

Craintes des organismes communautaires considérant les différentes rumeurs de coupures : Le climat d’austérité apporte son lot d’incertitude pour les groupes communautaires. La première crainte étant liée à leur financement et la deuxième portant sur les mesures qui permettaient de développer des projets structurants (FDR, PAGSIS, Économie sociale, pacte rural et autres ententes). À ce sujet, Mme Vallières nous assure que, pour le moment, aucune coupure d’aide financière aux groupes communautaires n’est envisagée. Selon ses dires, chaque dollar investi dans le communautaire est « étiré au maximum » et ce constat semble partagé par ses collègues. Les changements dans les structures ne devraient pas avoir d’impact sur les services directs et en ce sens, les ententes de services devraient être respectées. Madame Vallières nous invite à communiquer avec elle, si nous constatons une diminution dans les services à la population. Toutefois, il faut reconnaître que certains fonds de développement seront affectés et que cela pourrait se répercuter sur le travail des organismes qui les utilisaient pour offrir des services à leurs membres.

Les organismes communautaires constatent déjà l’effet négatif de certaines mesures sur la réalité des personnes les plus démunies : Au quotidien, les travailleurs et travailleuses des organismes communautaires rencontrent des membres ayant de plus en plus de difficultés. Chaque augmentation de frais comme l’électricité ou le repas d’un enfant à l’école, diminue la marge de manœuvre financière. La pression augmente et il est difficile, pour les organismes, de répondre à la demande. Mme Vallières nous souligne que l’aide direct ne devrait pas être affecté par les choix actuels. La situation économique du Québec oblige le gouvernement à poser des gestes importants qui causeront des désagréments, mais que la volonté est de protéger les services à la population. La période de changement qui s’amorce dans les structures devrait se faire sans avoir d’impact direct sur les personnes. Toutefois, la CDC rappelle que les effets indirects, que ce soit un ralentissement de services ou la perte d’un programme d’aide financière qui permet de soutenir une ressource spécialisée, font craindre des temps difficiles.
 
La CDC souligne aussi l’importance, dans les milieux ruraux, de préserver l’accès aux services : En santé et en éducation, l’éloignement de la prise de décision vers les grands centres urbains laisse craindre que la réalité des milieux ruraux ne soit pas tenue en compte. Il est nécessaire de maintenir une instance locale qui permet de bien représenter les intérêts des milieux ruraux. Cela permet aussi aux représentants des organismes de maintenir une concertation nécessaire pour l’amélioration des services offerts. Dans le milieu du développement, tout semble se diriger vers les élus municipaux locaux. Encore une fois, les organismes craignent une concentration des pouvoirs. Alors que les municipalités font face à des difficultés financières, la prévention et la planification risque d’être les enfants pauvres des choix à faire. Madame Vallières nous a rappelés que pour la MRC des Sources, la concertation avait fait ses preuves et qu’elle croyait que les élus auraient une sensibilité face à nos demandes. Encore une fois, les changements envisagés n’étant pas connus dans le détail, il est difficile de prévoir l’impact sur les outils de développement.

Finalement, la CDC a souligné que les groupes communautaires sont toujours sous-financés et que l’essoufflement se fait sentir. De plus, nous avons rappelé qu’il est possible d’augmenter autrement les revenus de l’état pour ainsi arrêter les hausses de tarif et de la taxation.
Bref nous pouvons souligner que nous avons été bien reçus, que Mme Vallières a tenté d’être rassurante autant pour le financement de base des groupes que pour la protection des services à la population.
Par Alain Roy