Questions aux candidats du comté de Richmond

La CDC des Sources a interpellé  les quatres candidats des principaux partis politiques impliqués dans la présente campagne électorale provinciale. Nous comprenons très bien que ces personnes sont fortement sollicitées, mais nous croyons qu’il est important de leur permettre de s’exprimer sur des sujets touchant particulièrement les organismes communautaires.  
La présente campagne laisse peu  de place pour des propositions permettant de lutter contre la pauvreté et pour mieux supporter l’action des organismes communautaires.
 D’ici l’élection du 7 avril, nous afficherons sur ce blogue les réponses reçues par les candidats et candidates. Nous tenons d’ailleurs à les remercier pour leur participation.
Nous avons reçu à ce jour, la réponse de Mme Colombe Landry, candidate pour Québec Solidaire dans le comté de Richmond.


Colombe Landry, candidate pour Québec Solidaire
dans le comté de Richmond
1. Pour le milieu communautaire, la lutte à la pauvreté fait partie du quotidien. Dans la MRC des Sources, les travailleuses et travailleurs du milieu communautaire constatent tous les jours les effets néfastes de cette pauvreté économique. De plus en plus de travailleurs (euses) vivent avec une situation financière précaire. Pensons aux femmes travaillant pour les entreprises d’aide domestique, aux personnels des ressources intermédiaires d’hébergement et à tout ceux qui ont des emplois à temps partiel avec une faible rémunération. 
Comment prévoyez-vous améliorer la situation financière des travailleurs et travailleuses à faible revenu qui travaillent souvent à offrir des services à nos proches?


Plusieurs des candidates et des candidats de QS  sont sensibles à la situation des personnes vivant dans un contexte de pauvreté. Je pense à Manon Massé qui œuvre dans un organisme communautaire et à Françoise David, députée sortante de Gouin, qui a toujours travaillé dans des  milieux communautaires dont l’organisme « Au bas de l’échelle ». Comme travailleuse sociale en CLSC auprès des familles, je rencontre quotidiennement des gens aux prises avec l’endettement et le stress relié à la difficulté de subvenir aux besoins de leurs enfants.
Un gouvernement solidaire augmenterait le salaire minimum pour qu’il corresponde au seuil de faible revenu.  Pour éliminer la pauvreté au Québec, Québec solidaire remplacera l’aide sociale par un revenu minimum garanti (RMG). Ce revenu serait attribué à toutes les personnes admissibles quelle que soit  leur situation. Il serait d’abord fixé à 12 600$ et il permettrait de combler la différence entre les revenus d’une personne et 12 600$.
La Loi sur les normes du travail serait révisée pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en  combattant le travail précaire. Cette loi révisée leur accorderait  des vacances plus longues.

2. Le financement des groupes communautaires est une préoccupation importante. Les difficultés économiques qu’a connues la MRC ont entrainé une pression additionnelle sur les ressources disponibles. Cela oblige des choix déchirant puisque les organismes n’ont pas les moyens financiers pour faire face à la situation. 

Considérant le travail fait par les organismes communautaires autonomes, comment interviendrez-vous pour améliorer le financement à la mission de ces groupes?
Dans notre plate-forme électorale, Québec solidaire reconnaît le rôle essentiel des organismes communautaires. Un gouvernement solidaire respecterait l’autonomie de leur organisation et augmenterait peu à peu le financement de leur mission de base. D’ailleurs, dans le cadre financier que nous avons élaboré, un montant de 360$ millions est prévu pour les organismes communautaires.

3. Le pilier de solidarité suggère plusieurs pistes d’action pour favoriser le développement de services. Nous retrouvons entre autre, l’encadrement des conditions de travail des travailleurs (euses) domestiques, le soutien au déploiement d’interventions éducatives communautaires pour une saine alimentation, le mise en place d’un programme d’acquisition et de rénovation d’immeubles à vocation collective, et beaucoup d’autres points. 

Comment pouvez-vous nous garantir que le pilier de solidarité et ces montants suggérés permettront de supporter convenablement les groupes dans la réalisation des mandats?
Pour un Québec plus juste, je commencerais par souligner que QS prévoit dans son cadre financier la création de 50 000 logements sociaux.
Un meilleur encadrement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs domestiques serait répondu par la modernisation de la Loi des normes du travail et par l’augmentation du salaire minimum.
Québec solidaire prône une économie au service du bien commun. Un exemple ? Un gouvernement solidaire  lancera un vaste programme d’efficacité énergétique comprenant la rénovation des bâtiments résidentiels, collectifs et publics existants ainsi que le resserrement de normes de construction.
J’ajouterais que pour assurer la réussite éducative, il faut lutter contre les inégalités et le décrochage. En ce sens, QS encouragera les projets pédagogiques élaborés démocratiquement par les communautés et ouverts à tous les élèves. Notre parti aidera également la famille, l’école et le milieu communautaire à réaliser ensemble des projets pour la persévérance scolaire, et pour contrer l’intimidation et la violence.
Finalement, un plan national d’alphabétisation avec les écoles et le milieu communautaire sera mis de l’avant par un gouvernement solidaire.