Vendredi le 5 novembre dernier, Emploi Québec Estrie recevait de nombreux partenaires pour présenter les bases de sa planification stratégique pour les années 2011-2014 . Une rencontre très intéressante qui nous a permis de mieux comprendre la mission d'Emploi Québec, qui se définit comme suit:
Contribuer à développer l'emploi et la main-d'oeuvre ainsi qu'à lutter contre le chômage, l'exclusion sociale et la pauvreté dans une perspective de développement économique et social.
Lors des présentations, nous avons compris que la volonté était clairement d'agir sur l'emploi pour permettre de supporter les personnes désireuses d'intégrer le marché de travail et de supporter les entreprises qui ont et auront besoin de main d'oeuvre. La lutte à la pauvreté, pour Emploi Québec Estrie, se fait par le développement de l'employabilité. Les autres volets de cette lutte étant maintenant sous la responsabilité de la CRÉ de l'Estrie qui a la responsabilité de mettre en oeuvre le Plan d'action gouvernemental pour la solidarité et l'inclusion sociale.
Au cours de cette rencontre, un portrait du développement de l'emploi en Estrie pour les prochaines années a été présenté. Sans présenter l'ensemble des données, nous pouvons relever certaines prévisions intéressantes. D'ici 2014, il y aura 30 100 postes à combler au niveau de l'Estrie. 8 100 postes provenant du développement de l'emploi et 22 000 étant des postes à remplacer suite à des départs à la retraite. Beaucoup d'emploi demandant pour la grande majorité une formation professionnelle ou technique.
Le principal enjeu touche le développement démographique de l'Estrie. Alors que 30 100 emplois seront à combler, le nombre de jeunes accédants au marché du travail sera inférieur au nombre de personnes quittant pour la retraite. Il faudra alors compter sur les personnes présentement hors du marché du travail, sur l'immigration et sur le retard de certaines retraites pour faire face à la demande.
Lors des discussions, il a été largement question de l'intégration des personnes actuellement en marge du marché du travail au cours des prochaines années. Il faudra un peu de souplesse dans l'application des programmes de formation et de support, pour augmenter les chances des personnes, d'accéder au niveau de formation et de compétences qui répondra aux emplois.
Les groupes communautaires et les entreprises d'économie sociale devront être vigilants pour maintenir la qualité de leurs employés. La demande sera forte et l'offre aux travailleurs compétents sera plus intéressante. Il faudra offrir des conditions de travail structurantes pour le bien des organismes.
